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Le moyen atlas central a l`ère de l`arboriculture :L`épanouissement d`une production moderne dans un milieu rural traditionnel

Au Maroc, l`agriculture tient toujours une place prépondérante dans l`économie nationale . Le choix du pays dans ce domaine repose essentiellement sur la politique de la grande hydraulique. Les régions bénéficiaires de cette politique correspondent majoritairement aux riches plaines et plateaux atlantiques. Les autres régions, situées la plupart du temps loin des grands axes de communication et des zones d`influence (centres de décision, pôles de consommation), ont été, pour des raisons de rentabilité, marginalisées. Pourtant, bien des expériences nous montrent aujourd’hui` qu`il n`y a pas de fatalité géographique pour ces régions. Du moins ne sont-elles pas aussi pauvres qu`on a toujours voulu nous le faire croire. De par leur richesse et la diversité de leurs potentialités, certaines de ces régions sont à même d`occuper un rôle incontournable dans l`économie du pays. Le cas du Moyen-Atlas central illustre parfaitement cette réalité.« Région montagneuse », « zone de boue défavorable », « de petite hydraulique » autant d`appellations pour désigner cette partie du Maroc fragile et « non utile ». Il n`en reste pas moins qu`il s`agit d`une région productrice de viandes, de céréales, d`huiles, de bois, de cultures maraîchères... et, surtout et de plus en plus, de fruits de rosacées. Grâce au développement récent des vergers de pommiers, de poiriers, de pêchers, de cerisiers et de pruniers à travers de nombreux terroirs, cette région est devenue l`un des plus importants bassins fruitiers du pays. Cette nouvelle situation suscite aujourd’hui` de nombreuses réactions parmi les chercheurs intéressés par les problèmes de développement en zones de montagne et de cultures sèches. Parmi les questions au cœur des débats actuels est celle de savoir comment une telle culture, réputée moderne et très exigeante, a-t-elle pu se développer dans un milieu rural traditionnel à caractère montagneux ? C`est-à-dire en dehors des périmètres de grande hydraulique. S`agit-il d`une initiative spontanée conduite par la paysannerie locale ou d`une intervention « étrangère », étatique notamment ? Pour quelle raison les producteurs concernés ont-ils choisi d`investir dans un secteur pourtant nouveau et peu connu ? S`agit-il d`une production complémentaire, ou d`une source de rente capitale au sens moderne du terme ?


Auteur(s)

Brahim B.

 
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