Fondements théoriques de la privatisation
Les débats des années 70 sur les nationalisations ont cédé le terrain durant les années 80-90 aux débats sur les privatisations et la transition vers l`économie de marché, tant dans les pays à secteur public prédominant que dans les pays capitalistes, bien que pour ces derniers, il ne s`agit pas d`une transition vers l`économie de marché, mais d`un désengagement supplémentaire par la privatisation. « Parmi les grandes puissances industrielles, les programmes de privatisation font inévitablement partie de la panoplie des décisions économiques : Etats-Unis, Canada, Japon, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Suède, Allemagne Fédérale, Belgique, et bien d`autres pays encore en adoptent le principe » (Durupty, 1988). Ce renversement d`orientation dans les politiques économiques des différents gouvernements est dû à la multiplication des problèmes du secteur public qui est devenu, au fil des ans, par son manque de performance, un grand dévoreur de deniers publics, sans arriver à réaliser des surplus pour s`autofinancer. Dans la mesure où le secteur public est devenu un lourd fardeau pour les Etats, la conjoncture internationale, et les changements dans le bloc des pays de l`Europe de l`Est qui ont même provoqué des changements dans la géographie de ces pays, de même que l`endettement croissant des pays en voie de développement, on fait que les solutions pour ces situations de crise passent par la libéralisation de l`économie, notamment par la privatisation. La privatisation, ce terme qui a fait son entrée dans l`usage populaire récemment, est certainement corollaire de l`activité de cession des actifs du secteur public, qui est un phénomène remarquable des années 80. En effet, les termes « privatize » et « privatization » sont apparus pour la première fois dans la neuvième édition du « Webster`s New Collegiate Dictionnary » en 1983, où leur première utilisation importante date du début de 1948. D`après le Washington Post du 13 janvier 1986, S.H. Hanke affirme être à l`origine de la popularisation de ces termes, quand il était au service de l`U.S. President`s Council of Economic Advisers en 1981 et 1982 (Hemming, Mansoor, 1988).Il est vrai que les politiques qui encouragent la substitution de la production de biens et services publics par ceux du secteur privé ne sont pas une innovation récente, mais la grande gamme des activités publiques à privatiser, la variété des méthodes suggérées pour atteindre cet objectif et l`enthousiasme avec lequel la politique de privatisation dans certains cas est perçue, distinguent les efforts de privatisation engagés aujourd`hui des opérations de privation réalisée dans le passé.On examinera dans cet exposé l`origine des politiques de privatisation, les arguments avancés pour la justifier, les objectifs qui lui sont attribués, les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre, et enfin les problèmes qui peuvent entraver sa réalisation
Auteur(s)
Hamadi M.
Mots-clés
-
Entreprise
-
- La normalisation : une opportunité pour les archives d’entreprise en Algérie
- L`Inadéquation du système comptable algérien pour la mesure de l`efficacité dans l`entreprise
- Recherches en entrepreneuriat:quelles implications conceptuelles ?
- Les Projets NTIC : Source de performance de l’entreprise
- INTRANET:une véritable révolution pour l’entreprise
-
Management
-
- Démarche D’intégration Du Concept Qualité -Sécurité - Environnement Aux Systèmes D’alimentation En Eau Potable
- Le management des politiques publiques :Une approche institutionnaliste : Le cas de l`Algérie
- For a better quality of management education
- Les Projets NTIC : Source de performance de l’entreprise
- Contribution à la capitalisation de la connaissance environnementale
- Marché financier
- Privatisation
- Secteur privé
- Secteur public
fr Economie, commerce et gestion Les Cahiers du CREAD Numéro 45 ?